Il y a 30 ans jour pour jour, une catastrophe touchait le Sporting Club de Bastia au Stade Armand-Cesari de Furiani, ainsi que tout le football français. En ce 5 mai 1992, le SC Bastia, alors en D2, reçoit l’Olympique de Marseille en demi-finale de Coupe de France. Afin de palier à la demande, le club décide de raser la tribune Claude Papi pour installer une structure métallique non réglementée.
La ferveur touche Bastia en cette fin de saison 1991/1992. Vainqueur de Nancy aux tirs aux buts en quart de finale, les corses accueillent l’Olympique de Marseille en demi finale. Pour agrandir la capacité du stade de Furiani à 18.000 places, les dirigeants du Sporting décident de construire une structure métallique. La veille du match, les travaux ne sont toujours pas terminés.
Le match est prévu à 20h30. Dès 19h, les responsables de sécurité expriment leurs craintes quant à l’instabilité de la tribune. La tribune repose en effet sur des cales en bois et des parpaings non scellés, le tout commençant à bouger dangereusement. À 20h15, le speaker invite les supporters à « ne pas taper des pieds surtout sur les parties métalliques ». Il ne sera pas entendu.
Le drame
À 20h23, alors que la retransmission télé débute, la partie haute de la tribune de fortune s’effondre dans un immense fracas. Les spectateurs situés en haut font une chute de 15 mètres. La pelouse est envahie par les spectateurs qui essayent de fuir la catastrophe en cours. Certains passent devant les caméras de télévision pour signifier à leur famille qu’ils vont bien. À 21h00, tous les spectateurs de Furiani sont évacués pour faciliter le travail des secours.
Le bilan total des victimes s’élève à 18 morts et 2 357 blessés, dont des journalistes. Le match ne sera pas joué ni rejoué, les joueurs refusant d’y participer. Il n’y aura donc pas de finale ni de vainqueur pour cette édition de la Coupe de France. L’AS Monaco, qualifié en finale, héritera de la place en Coupe des Coupes.