Lors de l’Olympico du 10 novembre dernier, le cortège de supporters qui s’était réunit à 17h avait donner le ton. Dans une ambiance dingue, les supporters ont transformé la ville et le Stade Vélodrome en une gigantesque fourmilière prête à exploser. Retour sur une soirée exceptionnelle.
« Une pression qui dépasse l’entendement » : Jean-Michel Aulas, interrogé aux micros de Canal + après le match, a parfaitement souligné le caractère de cette journée si particulière. Une pression motivée par de nombreux facteurs : les 120 ans du club, le retour de Rudi Garcia à Marseille, l’enjeu sportif, la rivalité chaotique qu’entretiennent l’OM et l’OL depuis désormais quelques années. Les associations de supporters ont donc pris la mesure de cet événement et ont transformé le Stade Vélodrome en un gigantesque volcan en fusion. L’avant-match dans Marseille a conditionné ces 65 450 supporters a réaliser, eux aussi, une magnifique performance en tribunes.
12ème OM
Depuis plusieurs semaines, les supporters des associations de supporters travaillaient en silence sur ce qui devait être le « plus grand tifo de l’histoire du club ». La curiosité était grande vis-à-vis de cette véritable « œuvre » qui a mis contribution plusieurs milliers de supporters. 21h, le Vélodrome sort ses plus belles couleurs et dévoile au grand jour un tifo en 3D absolument fabuleux. On y voit le fondateur de l’OM, les armoiries de la ville ainsi que Notre-Dame de la garde. C’est grandiose et c’est peut-être du jamais vu dans l’histoire du championnat de France. Le match peut commencer et l’impact du 12ème homme peut se faire ressentir de plus en plus. Les marseillais sont transformés et ne lâchent rien, en comblant les largesses techniques par une « grinta » dont frémit le public marseillais. Le match est même interrompue quelques minutes mais sans incidence. Les 10 dernières minutes sont étouffantes : une récupération ou un tacle sont célébrés comme des buts et les marseillais, après quelques frayeurs, peuvent exulter. 2-1 pour l’OM qui, grâce à un public survolté, l’emporte enfin après 5 ans sans battre l’OL en ligue 1. Le bruit est assourdissant et les joueurs s’accordent un petit moment avec les supporters.
L’expression « 12ème homme » n’a jamais aussi bien porté son nom.