Depuis des mois maintenant, il est celui sur qui les yeux sont rivés à Monaco. Retour en 5 dates sur le parcours d’Aurélien Tchouaméni, 21 ans et déjà parmi les meilleurs à son poste.
10 novembre 2017 : le début d’une belle histoire
Arrivé à l’âge de 11 ans du côté des Girondins de Bordeaux, Tchouaméni enchaîne les bonnes performances en équipes de jeunes et finit par signer son premier contrat professionnel à seulement 17 ans. Il côtoie alors Jules Koundé ou Zaydou Youssouf sous le maillot marine et blanc. Natif de Rouen, le jeune garçon d’origine camerounaise a grandi en Aquitaine et réalise donc son rêve : devenir joueur de football, une passion qu’il a reçu de son père.
8 mars 2019 : Paulo Sousa, l’homme qui a tout changé
Le bordelais doit cependant attendre 8 mois pour jouer son premier match avec les Girondins. Gustavo Poyet, alors entraineur, décide de faire du jeune homme un de ses éléments forts. Problème, le coach uruguayen est licencié quelques jours après le début de la saison. Son remplaçant Éric Bédouet ne place pas sa confiance en Tchouaméni et le milieu de terrain ne dispute que 10 rencontres et se blesse au péroné. Une première saison difficile.
Pour l’exercice 2019-2020, le nouvel entraîneur Paulo Sousa en fait l’un de ses joueurs phares au sein de son 3-4-3. Aux côtés d’Otavio, le « box to box » enchaîne les belles prestations et devient indéboulonnable. Il forme avec le brésilien un duo complémentaire : Otavio tient un rôle de sentinelle alors que le jeune français cherche souvent à casser les lignes adverses.
A propos de Paulo Sousa, le natif de Rouen expliquait : « Le coach a été un grand joueur. Il m’a un peu pris sous son aile, oui, peut-être aussi en raison de mon âge. […] Il est extrêmement exigeant, refuse qu’on se relâche aux entraînements et en match. Et sur le placement, il est très, très pointilleux. »
29 janvier 2020 : la signature à l’AS Monaco
Après seulement une demi-saison au haut niveau, l’AS Monaco s’empresse de recruter le jeune talent. Dès le mercato hivernal, le club de la Principauté n’hésite pas à déverser 18 millions d’euros pour la pépite bordelaise. Les débuts du nouveau milieu monégasque sont compliqués : ses premiers matchs ne sont pas à la hauteur des attentes et il n’entre pas dans les plans de Robert Moreno. L’arrêt de la compétition à cause de la pandémie fait que Tchouaméni ne dispute que 3 rencontres sur le Rocher entre janvier et juillet 2020.
22 mai 2021 : un premier trophée personnel
Sa saison 2020-2021 ne ressemblera en rien à ces 3 matchs. Sous la houlette de Niko Kovac arrivé durant l’été, il forme l’un des meilleurs milieux de terrain de Ligue 1 avec Youssouf Fofana.
Aux micros de France Football, son ancien partenaire et grand ami Jules Koundé le décrypte : « Il a toujours été très intense, avec un gros volume de jeu, c’est la base de son jeu, il récupère un nombre incalculable de ballons et fait énormément de courses. […] Il se place beaucoup mieux pour recevoir le ballon et c’est aussi mieux dans ce qu’il fait du ballon. Il a progressé sur ça, sur le fait d’être plus vertical, de faire des passes. »
Remis en cause par son propre père qui n’a pas hésité à piquer son fils en le qualifiant de joueur banal et bien aidé par les consignes et conseils de Niko Kovac, l’ancien bordelais explose tout sur son passage et est récompensé du Trophée UNFP l’élisant « Meilleur Espoir de Ligue 1 ».
1er septembre 2021 : la première fois en Bleu
Le 26 août dernier et à la non-surprise générale tant le monégasque a été performant, il est appelé pour la première fois en Equipe de France A par Didier Deschamps. A peine 10 jours auparavant, l’entraîneur de l’ASM s’exprimait sur le jeune milieu et avait confié : « S’il continue à travailler, s’il écoute attentivement, il ira certainement en équipe de France A. Je sais qu’il est intelligent et il sait ce qu’il faut faire pour y arriver. Il travaille beaucoup tous les jours, sur le terrain et en dehors, notamment individuellement en regardant des vidéos. »
Face à la Bosnie-Herzégovine, il revêtit le maillot bleu pour la première fois en remplaçant Thomas Lemar à la mi-temps. Il est ensuite titularisé face à l’Ukraine et dispute presque l’intégralité de la rencontre. Au terme de ces deux matchs compliqués pour les Bleus, Aurélien Tchouaméni a répondu aux attentes et en ressort comme l’une des très rares satisfactions.
Avant cela, il faut dire que son aventure au sein des équipes de jeunes a été très riche. Il a pas à pas gravi les échelons, portant le maillot des U16, U17, U18, U19 et des U20. Il a également découvert l’EDF Espoirs tardivement. Sylvain Ripoll le convoque pour la première fois pour disputer l’Euro 2021. Celui qui doit encore progresser dans son utilisation du ballon et sa projection compte aujourd’hui presque autant de sélections avec les A (3) qu’avec les Espoirs (4).
Le jeune milieu a également fait une nouvelle grande découverte en ce début de saison : il a disputé ses premiers matchs de Ligue des Champions en barrages et même si Monaco ne s’est pas qualifié, l’équipe aura une belle carte jouer en C3.
Rappelons-le, Aurélien Tchouaméni n’a que 21 ans et n’est qu’au début de sa carrière. Riche d’un parcours déjà plein, le monégasque a encore des axes de progression et en est conscient. Sous la tutelle de Niko Kovac et même si le début de saison de l’AS Monaco est difficile, la carrière de l’ancien bordelais connaîtra sans aucun doute de nouveaux grands jours. Suivez l’actualité de la Ligue 1 sur notre compte Twitter.
