L’Eintracht Francfort recevait le FC Barcelone au sein d’un Deutsche Bank Park en fusion, dans ce quart de finale aller de Ligue Europa. Une très belle rencontre qui nous aura offert un spectacle magnifique, n’entravant pas le suspense du match retour qui reste entier. Un score nul de 1-1 plus que logique, au vu des occasions de part et d’autre, les Allemands peuvent tout de même s’en vouloir, eux qui ont eu malgré tout les meilleures situations. Il y a beaucoup de choses à dire sur les acteurs de cette 1ère opposition entre les deux équipe, voici les Tops et les Flops de la rencontre.
👍 Les Tops :
Frenkie De Jong 8,5/10 :
La définition pure et dure du mot impact. Entré à la 60ème minute, le néerlandais a totalement changé le cours du résultat pour le Barça. Incisif, tranchant et dynamique, l’ancien joueur de l’Ajax a apporté tout ce qu’il manquait à son équipe, de la profondeur et de la proximité avec les joueurs offensifs. Pendant une heure, les catalans étaient coupés en trois lignes bien distinctes, ce qui limitait l’influence de leur jeu de position et facilitait la tâche à des joueurs de Francfort qui n’avaient qu’à coulisser en attendant patiemment de se procurer des contres. C’était sans compter sur Frenkie De Jong qui a littéralement remasterisé le milieu Blaugrana, servant de liant entre toutes ces lignes. Auteur d’une passe décisive magique pour Ferran, le n°21 a rappelé à quel point il était essentiel au collectif de Xavi, notamment dans sa capacité à créer le surnombre aux abords de la surface, lui qui affectionne tout particulièrement le fait de se projeter. Une entrée déterminante, qui a totalement changé le visage de son équipe, à la peine après l’ouverture du score de Knauff. Maestro !
Martin Hinteregger 8/10 :
Le défenseur autrichien pouvait s’attendre à vivre un cauchemar dans son vis-à-vis avec Pierre-Emerick Aubameyang, intrinsèquement le profil de joueur qui aurait pu lui poser quelques problèmes, de par sa vitesse ou encore sa capacité à allier jeu dos au but, en pivot, et prise de la profondeur. Pourtant, on a assisté à totalement l’inverse et c’est bien le central des Aigles qui a pris le dessus sur l’attaquant gabonais. Impérial dans les duels et excellent à la relance, Hinteregger a rayonné dans l’axe de la défense à 3. Un « Top Spiel » qu’il devra répéter dans une semaine au Camp Nou.
Ansgar Knauff 8/10 :
Au bon endroit, au bon moment. Devant le sélectionneur national Hansi Flick, Ansgar Knauff, le jeune piston droit de l’Eintracht, prêté par le Borussia Dortmund, a réalisé une prestation de très haute volée. Défensivement, bien aidé par Tutta, il a cadenassé Ferran Torres et restreint les montées incessantes de Jordi Alba. Offensivement, au-delà de son but sensationnel, il a multiplié les déboulés, fournissant de nombreux centres de qualité, semant la panique dans l’arrière-garde barcelonaise. Costaud dans les duels, il a mené la vie dure à ses vis-à-vis notamment Gavi, qui a vu son influence réduite à néant. Un match référence sur la scène européenne, peut-être un déclic, encore plus devant Hansi Flick.
👎🏼Les flops :
Pierre-Emerick Aubameyang 4/10 :
Surhumain depuis son arrivée à l’hiver, « PEA » a prouvé qu’il était bien de cette planète et que les contre-performances faisaient également parti de son langage. Peu de solutions proposées, une seule occasion crée et un manque de mobilité criant (qui a facilité la tâche à Hinteregger). Un match globalement décevant mais loin d’être alarmant. Le gabonais a paru quelque peu émoussé physiquement, lui, qui enchaine les performances étincelantes depuis maintenant 2 mois. Un simple petit retour à la réalité, à la normalité pour l’homme au salto.
Adama Traoré 3,5/10 :
Lui aussi connait une décadence dans ses performances, une décadence qui dure cependant depuis un peu plus de temps. Après des débuts fanfaronnant, la situation se complique peu à peu pour Adama Traoré. Cela est dû à son jeu, bien trop stéréotypé, qui ne connait aucun renouvellement, aucune perspective d’évolution, ce qui rend la tâche aisée à ses opposants, qui se délectent de ce côté prévisible du joueur prêté par les Wolves. Bien qu’il ait tout de même quelques éclairs de génie, grâce à sa vitesse et son explosivité, cela reste bien trop juste. Intéressant lorsque son équipe doit contre-attaquer, il constitue un handicap lorsque celle-ci rentre dans un jeu de position, avec le contrôle du ballon. Limité, c’est le mot qui caractérise parfaitement le joueur formé à la Masia. Le contraste est d’autant plus frappant lorsqu’il cède sa place à Ousmane Dembélé, qui remplit tous les critères qui requiert le poste d’ailier dans le système de Xavi. L’international espagnol ne devrait pas faire long feu, dommage…