Initialement prévue en 1995, la Major League Soccer (MLS) a finalement débuté en avril 1996. Les États-Unis ont alors pour ambition de retrouver une Ligue professionnelle, compétitive et pérenne, douze ans après la North American Soccer League (NASL). Mais pour être mis en lumière, il fallait que le championnat devienne attractif et cela passait par des performances sportives sur le terrain notamment grâce à des joueurs de renommée internationale.
La renaissance du soccer
De 1968 à 1984, un championnat majeur en Amérique du Nord réunissait des clubs aux États-Unis et au Canada : la North American Soccer League. À l’âge d’or de la NASL, certains grands noms du football ont foulé les pelouses américaines afin de promouvoir, déjà à l’époque, le soccer aux Etats-Unis :
- Pelé (New York Cosmos, 1975-1977)
- Eusébio (Boston Minutemen, 1975 et Las Vegas Quicksilvers, 1977)
- George Best (Los Angeles Aztecs, Fort Lauderdale Strikers et San Jose Earthquakes, 1976-1981)
- Franz Beckenbauer (New York Cosmos, 1977-1980, 1983)
- Johan Cruyff (Los Angeles Aztecs et Washington Diplomats, 1979-1981)
- Gerd Müller (Fort Lauderdale Strickers, 1979-1981)
Mais pour attirer ces stars planétaires, il fallait sortir le chéquier. C’est ce qu’a fait la Ligue afin de s’offrir une notoriété et un bon coup de projecteur. Au final, l’objectif est atteint, mais à quel prix ? Celui de l’effondrement du seul championnat professionnel du pays ainsi que l’intérêt des fans locaux pour le soccer déjà bien concurrencé par le basket, le baseball, le football ou encore le hockey.
En 17 ans d’existence, 62 clubs se sont succédés réunissant même jusqu’à 24 franchises entre 1978 et 1980 avant que le nombre d’équipes ne dégringole, causant la chute du championnat professionnel (9 équipes en 1984). L’évolution de la NASL avait été trop rapide et c’est ce que va vouloir éviter la MLS plus tard. Parallèlement et paradoxalement, la sélection américaine ne se sera jamais qualifiée pour une Coupe du Monde lors de cette période. C’est dans ce contexte que le soccer aux Etats-Unis reste semi-professionnel durant une dizaine d’années avant de renaître de ses cendres avec la Major League Soccer.
Sa création comme nouvelle Ligue professionnelle est alors la seule condition imposée par la FIFA pour que le pays reçoive la Coupe du Monde 1994. La difficulté de la « Team USA » à cette époque réside dans le fait que sans championnat national, la grande majorité des joueurs présents lors de la compétition n’évoluent pas dans un club de football et se consacrent uniquement à la sélection. À de rares exceptions, ils jouent dans des divisions inférieures en Europe. L’objectif était donc simple : démontrer que le football, ou plutôt le « soccer » aux USA pouvait être possible. Et à un bon niveau.
Point spécifique au championnat nord-américain et typiquement culturel là-bas, les joueurs sont payés par la MLS. Comme les propriétaires paient pour entrer dans la Ligue, ils en sont donc actionnaires. Ayant par conséquent appris des erreurs passées, les dirigeants ont instauré différentes règles afin de pérenniser financièrement le championnat tel que le « Salary Cap » qui a pour but d’éviter de surpayer des joueurs comme la NASL a pu le faire auparavant. Mais pour se médiatiser, il fallait des têtes d’affiche, des grands noms du football national et mondial.
Lors de la saison inaugurale en 1996, la Major League Soccer comptait dix franchises : Colorado Rapids, Columbus Crew, DC United, Dallas Burn, Kansas City Wiz, Los Angeles Galaxy, New England Revolution, NY/NJ MetroStars, San Jose Clash et Tampa Bay Mutiny.
À l’occasion de la création du championnat, chaque équipe récupère un ou des joueurs réputés venant de la sélection américaine et ayant joué la Coupe du Monde 1994 excepté Dallas Burn qui ne reçoit pas d’allocation nationale de la part de l’USMNT. Certains viennent aussi de l’étranger et font clairement les beaux jours de leur équipe en entrant dans l’histoire de la Ligue. Le but de leur arrivée ? Lancer sportivement et médiatiquement un nouveau championnat et le soccer dans un pays où le sport est roi !
Qui a lancé la MLS ?
L’aventure débute donc avec l’allocation inaugurale de la MLS en 1996 grâce à laquelle chaque équipe s’est vue attribué cinq joueurs de renom avant d’effectuer un repêchage afin de compléter l’effectif de chaque nouvelle franchise.
Les stars étrangères :
Marco Etcheverry 🇧🇴 (DC United)

Considéré comme l’un des plus grands joueurs boliviens de l’histoire, le milieu offensif Marco Etcheverry a vadrouillé au Chili, en Equateur, en Colombie, et même en Espagne avant d’arriver aux États-Unis pour la saison inaugurale de la Major League Soccer en 1996. Il signe alors à DC United qui est le club de la capitale américaine où il marquera l’histoire du championnat en 8 saisons là-bas.
Dès sa première année, il marque les esprits en terminant meilleur passeur du championnat grâce à ses 19 passes décisives en 26 matchs ce qui lui a permis d’intégrer le premier « meilleur XI de la saison » au côté de joueurs comme Preki, Valderrama ou encore Lassiter ! Cette même année, il remporte la première MLS Cup de l’histoire ainsi que l’US Open Cup. En plus du titre des MLS Cup et Supporters’ Shield de 1997 et 1999 et la Champions Cup (ancêtre de la CONCACAF Champions League) en 1998, il aura tout gagné avec son club y compris la Copa Interamericana dont DC United aura été le seul et dernier vainqueur américain avant sa disparition après l’édition 1998. En 180 matchs de MLS disputés, il aura inscrit 34 buts, mais surtout réalisé 101 passes décisives ce qui en fait un des meilleurs meneurs de l’histoire et le 7ème meilleur passeur.
Hugo Sanchez 🇲🇽 (Dallas Burn)
L’aventure américaine de l’attaquant Hugo Sanchez n’a pas débuté à Dallas en 1996 mais à San Diego Sockers en 1979 alors que la NASL existait encore. Il avait tout juste 21 ans ! Cette parenthèse de deux saisons au milieu de la trêve alors qu’il évolue à Pumas UNAM en Liga MX lui permet de s’aguerrir afin de devenir l’un des meilleurs buteurs du pays et d’être courtisé par de grands clubs européens. Par la suite, il enchaîne les buts et les trophées dans les deux clubs de Madrid, l’Atlético d’abord (1981-1985) puis le Real (1985-1992) et devient le plus grand joueur mexicain de l’histoire ! Champion d’Espagne à de multiples reprises (5x), vainqueur de la Coupe de l’UEFA (C3) en 1985/1986, 4ème meilleur de LaLiga à 5 reprises, il s’est même offert le luxe d’être le soulier d’or 1990 grâce à ses 38 buts, record battu 20 ans plus tard par Cristiano Ronaldo et ses 40 réalisations. C’est dans ce contexte qu’il arrive à Dallas Burn pour la saison inaugurale de la MLS en devenant l’un des deux joueurs à avoir évolué en NASL et en MLS avec Roy Wegerle !
La ville de Dallas ayant des liens très étroits avec la communauté hispanique (la plus proche de la frontière avec Los Angeles en MLS, ndlr), l’arrivée de cette star mondiale mexicaine qui a d’ailleurs participé à trois Coupes du Monde a donné un grand coup de projecteur au championnat ainsi que sur la première équipe texane. C’est surtout le tout premier joueur de l’histoire à avoir signé au club. Sportivement, ses 38 ans ont quand même eu raison de son rendement offensif qui aura tout de même été en deçà de ses qualités de buteur avec seulement 6 inscrits en championnat accompagnés que 3 passes décisives sur les 25 matchs disputés. Qualifié pour les playoffs, il s’est tout de même illustré avec 1 but et 2 passes décisives sur ses 2 matchs disputés malgré l’élimination de son équipe en trois matchs (il fallait gagner deux matchs à cette époque-là pour se qualifier, ndlr). C’était alors les dernières rencontres qu’a disputées Hugo Sanchez avec Dallas, retournant ensuite dans son Mexique natal avant de prendre sa retraite. Il restera néanmoins l’un des premiers et des plus grands mexicains à avoir joué en MLS.
Jorge Campos 🇲🇽 (Los Angeles Galaxy)

Il fallait choisir entre la légende américaine Coby Jones et Jorge Campos pour représenter Los Angeles Galaxy. Mais un gardien de but qui porte le numéro 9 sur le dos (réservé habituellement aux attaquants) ce n’est pas très commun, improbable même et assez singulier. Et c’est exactement l’effet qu’a recherché la Major League Soccer et la franchise de la cité des anges lors de son recrutement pour la saison inaugurale ! Reconnu dans le monde entier comme le gardien qui pouvait aussi jouer en attaque, il a inscrit de nombreux buts à UNAM dans son Mexique natal avant de passer la frontière pour la Californie du Sud et Los Angeles. Et pour attirer une star de cette envergure qui attirera lui-même les foules au stade, la Ligue s’est donné les moyens et a fait des sacrifices en lui offrant une Ferrari (au prix du salaire de tout le reste de l’effectif à l’année NDLR) et lui permettant aussi de rester en sélection nationale et dans le championnat mexicain à chaque intersaison. C’est comme cela qu’il s’est retrouvé à jouer pour Los Angeles Galaxy en 1996 et 1997 avec un passage à Atlante FC durant l’hiver, puis dans ce même club de la Liga MX ainsi qu’à UNAM avant de signer pour la première équipe d’expansion de l’histoire de la MLS en 1998 : Chicago Fire.
C’est d’ailleurs cette année-là qu’il remporte ses seuls trophées en Amérique du Nord en réalisant le doublé US Open Cup et MLS Cup. En gagnant le 1er (et seul) titre de Champion de la MLS avec la franchise d’expansion, il a ainsi pris une revanche personnelle sur la défaite contre DC United lors de son arrivée en 1996 avec Los Angeles Galaxy avant de retourner chez lui au Mexique.
Lors de son passage de trois saisons dans le championnat, le pari était finalement gagnant pour tous le monde et surtout pour les supporters qui se déplaçaient principalement pour voir jouer Campos avec le même espoir : le voir jouer comme attaquant au cours de la rencontre. Mais en finalité, il ne marquera jamais entre 1996 et 1998 mais réalisera quatre passes décisives en Californie dont deux en play-offs.
Les stars nationales :
Roy Lassiter 🇺🇸 (Tampa Bay Mutiny)
Roy Lassiter en Major League Soccer, c’était non seulement un buteur hors-pair, maislui aussi un grand coup de projecteur comme peu en attester la jaquette du jeu vidéo FIFA 98 : En route pour la Coupe du Monde. Sorti en 1997 alors que le joueur de Tampa Bay Mutiny venait d’arriver du Costa Rica depuis un an tout juste, il a ainsi représenté son club MLS et les États-Unis sur la pochette du jeu pour la version étasunienne comme David Beckham l’avait fait pour l’Angleterre, Raùl en Espagne ou encore Paolo Maldini en Italie. C’est dire l’aura qu’a eu instantanément l’international Américain aux yeux du monde du football.
Cette notoriété, il l’a acquise grâce à ses performances sportives dès son arrivée dans le nouveau championnat, terminant le premier exercice meilleur buteur (27 réalisations en 30 matchs) qui est un record qu’il a tenu durant plus de 20 saisons. Ces buts ont d’ailleurs fait de sa franchise de Tampa Bay la première à remporter le Supporters’ Shield récompensant la meilleure équipe de la MLS sur l’ensemble de la saison régulière. Mais après deux saisons suivantes assez difficiles,il a retrouvé la forme et surtout le sens du but un peu plus au nord de la côte, à DC United. C’est surtout là-bas qu’il a remporté ses trophées les plus importants tel quel la première CONCACAF Champions League de l’ère MLS en 1998 (il a été MVP du tournoi) et la Coupe MLS l’année suivante.
Eric Wynalda 🇺🇸 (San Jose Clash)
Plus connu pour sa carrière en Allemagne et au niveau international avec la sélection américaine, l’attaquant a eu pour premier club San Jose Earthquakes en Major League Soccer pour la saison inaugurale en 1996. Quelques années auparavant, il signait à 1. FC Sarrebruck en Bundesliga pour devenir l’un des premiers Américains à évoluer en Bundesliga et en Europe car rappelons-le, avant que la MLS ne fasse son apparition, les joueurs américains n’évoluaient qu’avec la sélection nationale, en amateur et une poignée en Europe. Il a ainsi eu le privilège de participer à trois Coupes du Monde (1990, 1994 et 1998) faisant partie des joueurs les plus capé de l’USMNT (106 sélections).
Bien qu’il ne remporte aucun trophée dans sa carrière, son nom restera à jamais gravé comme celui qui a inscrit le tout premier but de l’histoire du championnat nord-américain. Cette année-là en 1996, il a été nommé « meilleur joueur américain de l’année » après une saison à 10 buts et 13 passes en saison régulière (record personnel) qui ont permis à son équipe de se qualifier pour les playoffs de la MLS. Son équipe perdra ensuite au premier tour contre Los Angeles Galaxy qui atteindra la finale face à DC United. Il jouera ensuite quelques matchs à Miami Fusion, New England Revolution et Chicago Fire.
🔙 Le tout premier but de l’histoire de la @MLS a été inscrit par Eric Wynalda 🇺🇸 avec les #Quakes74 contre #VamosUnited, un certain 6 avril 1996 !
💥 Et quel petit golazo ! pic.twitter.com/WitbwB8gUT— La MLS en Français 🇺🇸🇨🇦🇫🇷 (@MLS_FRA) December 15, 2020
Marcelo Balboa 🇺🇸 (Colorado Rapids)
Troisième joueur avec le plus de sélection pour les États-Unis (127), Marcelo Balboa était un défenseur reconnu à l’international avant de venir en Major League Soccer avec lui aussi deux Coupes du Monde disputées en 1990 et 1994 à « domicile » puis celle de 1998 en France. C’est lors de cette période qu’il découvre la MLS et l’a faite découvrir au monde en tant que porte-étendard de son pays en évoluant à Colorado Rapids durant six saisons de 1996 à 2001. Et malgré le fait que son équipe ai terminée à la dernière place lors de la saison inaugurale, ils ont su relever la tête en atteignant la MLS Cup en 1997 mais finissent par s’incliner face à DC United qui remportera le trophée lors des deux premières éditions.
Pilier de la défense des Rapids, il s’illustrera aussi offensivement avec quelques buts et passes décisives mais ne parviendra jamais à remporter de titre.
Tab Ramos 🇺🇸 (New York/New Jersey MetroStars)

Natif de Montevideo la capitale de l’Uruguay, Tab Ramos est connu par les plus jeunes suiveurs de la MLS comme l’ancien entraîneur de Houston Dynamo (2019-2021) mais aussi comme le sélectionneur des U20 des États-Unis (2011-2019). Mais avant cette carrière d’entraîneur, le milieu de terrain, international américain a fait ses armes comme joueur en Espagne et au Mexique avant de devenir l’un des premiers joueurs de New York/New Jersey Metrostars, l’ancien nom de New York Red Bulls en 1996 !
Comme beaucoup de joueurs arrivant dans le nouveau championnat majeur de son pays natal, il a connu ses moments de gloire avec la sélection américaine, bien que le fait qu’il ait aussi eu un début de carrière en Europe a aidé à sa notoriété en connaissant une promotion en montant en première division d’Espagne avec le Real Betis Balompié en 1993-1994. Avec l’USMNT, il participe à trois Coupes du Monde, la première en 1990, puis en 1994 et qualifie lui-même les États-Unis pour la compétition en France grâce à son but victorieux face au Costa Rica en septembre 1997. C’est avec ce gros bagage international mais aussi en club qu’il arrive en 1996 en Major League Soccer.
Lors de ses sept saisons au club, il ne remporte aucun titre collectif mais s’illustrera de façon individuelle en participant aux MLS All-Star Game de 1996 et 1998 et marquant le tout premier but de l’histoire de l’événement. En ouvrant de nouveau le score deux ans plus tard, il gagne au passage les deux matchs disputés avec son équipe.
Alexi Lalas 🇺🇸 (New-England Revolution)
En signant pour New England Revolution en 1996, c’est une véritable icône du soccer américain qui débarque au pays de l’Oncle Sam. Reconnaissable entre mille avec sa barbe rousse et sa chevelure flamboyante, Alexi Lalas est un défenseur atypique qui a été le tout premier Américain à fouler les pelouses de la Serie A italienne lors de la saison 1994-1995 avant de rejoindre la saison inaugurale de la MLS.
Nommé « meilleur joueur américain de l’année » en 1995, il s’est fait une réputation au niveau international en se consacrant uniquement à la sélection comme bon nombre d’autres joueurs de sa génération en attendant l’arrivée d’un championnat professionnel afin de l’intégrer. Valeur sûre partout où il a joué, il a quitté les Revs de Boston (1996-1997) pour rejoindre Tab Ramos aux MetroStars en 1998 avant de découvrir la Conférence Ouest et Kansas City Wizards (ancien nom de Sporting Kansas City) l’année suivante. Mais ce n’est qu’une fois arrivé à Los Angeles Galaxy que Lalas dépoussière son armoire à trophée en raflant tout entre 2000 et 2002 : la CONCACAF Champions League (2000), l’US Open Cup (2001) et le Supporters’ Shield ainsi que la MLS Cup (2002) face à sa première équipe Américaine, New England Revolution.
Brian Maisonneuve 🇺🇸 (Columbus Crew)

Un nom très « frenchy », aucune expérience professionnelle, tous les ingrédients étaient réunis pour une histoire atypique entre Brian Maisonneuve et Columbus Crew ! Au final, le milieu de terrain fera toute sa carrière dans son club de 1996 à 2004 comme un certain Coby Jones cité plus haut, ce qui restait un exploit pour l’époque. Et pourtant, c’était un sacré pari tenté par le club car ils n’étaient que deux avec Damian Silvera (qui a fait une tout autre carrière ndlr) à n’avoir aucune expérience en signant leur premier contrat professionnel. Mais sa sélection n’est pas due au hasard car en 1994, il remporte le trophée Hermann récompensant le meilleur joueur universitaire de l’année, trophée que Claudio Reyna (1993), Brad Friedel (1992) ou encore Alexi Lalas (1991) avaient remportés avant lui.
En jouant toute sa carrière au Crew, il remporte l’US Open Cup en 2002 et la Supporters’ Shield deux saisons plus tard bien qu’il ai raté l’intégralité de la saison 2000 à cause d’une blessure. Cela ne l’a d’ailleurs pas empêché en tant que milieu défensif d’enchaîner les bonnes saisons jusqu’à disputer 189 matchs en MLS (pour 23 buts et 40 passes décisives) ce qui en fait le 5ème joueur le plus capé du club. Vraiment pas mal pour un joueur sans aucune référence professionnelle à son arrivée dans le championnat.
Preki 🇺🇸 (Kansas City Wizard)
Le parcours de Predrag Radosavljević plus connu sous le nom de « Preki » est très atypique ! D’origine Serbe puis nationalisé américain, il commence le football dans son club natal de l’Etoile rouge de Belgrade avant de se mettre au football en salle aux États-Unis dans le championnat montant de l’époque : la Major Indoor Soccer League (MISL). Ses passages en Premier League à Everton FC et Portsmouth FC lui font toucher du doigt le monde du football professionnel à XI avant d’y mettre totalement les pieds.
Il arrive en MLS en 1996 en tant que meilleur joueur en intérieur mais avec peu de références sur grand terrain. Ses qualités techniques et de finisseur acquises en salle, il les utilise alors brillamment dès sa première année à Kansas City où il participe à 31 buts lors de ses 32 matchs disputés. Mais c’est l’année suivante qu’il finira « meilleur buteur de la saison » avec 41 points gagnés (2 points sont gagnés par but et 1 point par passe décisive ndlr) et un total de 12 buts et 17 passes en 27 rencontres. Durant cette même saison, il est nommé « MVP de la saison » tout comme en 2003 et terminera aussi meilleur buteur une seconde fois. Paradoxalement, c’est lors de sa pire saison avec seulement 3 buts inscrits qu’il devient champion MLS avec Kansas City Wizards en réalisant même le doublé : Supporters’ Shield et MLS Cup ! Pour couronner ses dix belles saisons en MLS dont neuf dans le Kansas, il sera nommé dans le « meilleur XI de tous les temps » du championnat grâce à ses 268 matchs, 89 buts et 117 passes décisives. Il est le meilleur buteur et passer de l’histoire de Sporting Kansas City.
Mention spéciale : Carlos Valderrama 🇨🇴 (Tampa Bay Mutiny)

Il est impossible de citer des joueurs qui ont fait ce que la Major League Soccer est aujourd’hui sans parler d’un des deux plus grands Colombiens de l’histoire du football : Carlos Valderrama. Bien qu’il n’ait remporté aucun trophée au cours de ses neuf saisons à Tampa Bay, Miami Fusion, et Colorado Rapids, il a gagné de nombreuses reconnaissances individuelles comme le tout premier titre de MVP du championnat en 1996.