Dimitri Payet condamne les décisions prises par la commission de discipline de la LFP après les incidents survenus lors de OGC Nice – OM en août dernier. Le meneur marseillais avoue avoir eu peur et donne des détails sur la réaction qu’il a eue à l’Allianz Riviera.
Le 22 aout dernier, des violents incidents entre supporteurs niçois, joueurs et staffs éclataient en pleine seconde période du match OGC Nice – OM à l’Allianz Riviera. Alors qu’il s’apprêtait à frapper un corner, Dimitri Payet reçoit une bouteille en plein sur lui. Il s’écroule au sol avant de recevoir d’autres projectiles et d’en renvoyer l’un d’eux en direction de la tribune, pris par la colère.
Les Marseillais n’ont alors pas voulu reprendre la partie, jugeant que leur sécurité n’était pas assurée. Le match devra finalement être rejoué sur un terrain neutre et à huis clos, avait annoncé la LFP. Ce sera à Troyes, le 27 octobre prochain. Sanctionné d’un match de suspension avec sursis après son geste, Dimitri Payet prend pour la première fois la parole après cet évènement qui a choqué le football français.
« Si je reste allongé, je me dis que je vais en prendre plus dans la gueule. Mais ma réaction est humaine »
Est-ce que le meneur de jeu marseillais aurait le même comportement sur le terrain si la même situation venait à se représenter ? « Je pense que oui. C’est ce que j’ai dis à la commission de discipline. Ça fait six ans que je tire les corners à l’OM, je sais ce que c’est. Ça fait six ans que je prends des projectiles mais on ne m’avait jamais touché comme ça », explique Dimitri Payet dans une interview qu’il a accordée au journal L’Équipe.
Le Réunionnais avoue avoir eu peur de se prendre d’autres projectiles. « C’est pour ça que je me relève. Si je reste allongé, je me dis que je vais en prendre plus dans la gueule. Après, si je ne me relève pas, le match, on le gagne 3-0. Mais ma réaction est humaine ».
« Les sanctions de la commission de discipline n’ont pas été à la hauteur »
Celui qui a trouvé le chemin des filets à 5 reprises cette saison juge que les décisions que la LFP a prises après ces incidents n’étaient pas bonnes. « Il fallait prendre des décisions justement. Ce match à Nice était l’occasion de mettre un terme à tout ça. Mais les sanctions de la commission de discipline n’ont pas été à la hauteur. Et ça s’est vu ensuite », juge Dimitri Payet.
« Moi, je suis victime normalement. Et j’ai été jugé en tant que victime et coupable. Après ces décisions, je savais qu’on était parti sur du grand n’importe quoi et je ne me suis pas trompé ».