Après un break bien mérité, la Ligue 1 Uber Eats était de retour ce week-end ! Néanmoins, elle a un peu trop profité des fêtes, revenant en petite forme et avec beaucoup matchs reportés (Lille – Lorient, Montpellier – Troyes et Angers SCO – Saint-Étienne). Malgré tout, que retenir des matchs qui ont été disputés ? Réponse ci-dessous !
Le top de la journée : l’OGC Nice
Troisième victoire consécutive en Ligue 1 pour Nice et celle-ci va faire du bien. Un 3-0 à l’extérieur, alors qu’ils ont évolué à 10 durant 70 minutes (hors temps additionnel) et une deuxième place provisoire, difficile de mieux démarrer l’année 2022.
Pourtant, ce score est trompeur, tant les Niçois ont subi les vagues brestoises durant l’ensemble de la rencontre. 26 tirs à 9, 10 tirs cadrés à 4, 0-3 score final. Malgré ces statistiques, c’est l’OGC Nice qui fait le meilleur début de match, prenant rapidement les devants par un but de Dolberg, d’une frappe limpide à l’entrée de la surface (0-1, 13ème minute).
Alors que Nice était dans de bonnes dispositions, l’exclusion sévère -c’est un pléonasme- de Schneiderlin (20ème) va donner de l’allant aux Brestois. Toutefois, Benitez, bien décidé a commencer l’année par un clean-sheet, dégoute les joueurs brestois avec SIX arrêts en première mi-temps. Costaud.
Au retour des vestiaires, les Aiglons, bien décidés à repartir avec les trois points, appliquent la tactique ô combien excitante du « bus ». Benitez, toujours là, continue les parades et quand il semble dépassé, c’est Todibo qui s’interpose sur une tête de Mounié (71ème). Brest pousse, Brest force, mais Brest ne concrétise pas et ce qui devait arriver arriva : Delort double la mise pour les Aiglons et en profite pour présenter ses vœux a son ancien coach, désormais sur le banc breton (0-2, 79ème). Finalement, alors que Brest tente de revenir à 1-2, c’est Gouiri qui douche les derniers espoirs brestois d’une sublime frappe s’écrasant sur le poteau avant de mourir au fond des filets (0-3, 90ème +3).
Nice, avec ce succès, remonte donc provisoirement à la deuxième place. De son côté, Brest peut s’en vouloir au vu de la physionomie du match. Le calendrier qui l’attend (Paris Saint-Germain, Lille et Rennes lors des trois prochains matchs) risque de lui faire regretter amèrement de ne pas avoir pris quelque chose ce dimanche après-midi.
Le flop de la journée : Le FC Metz
Dans le derby de l’Est, Metz a renoué avec la défaite, après avoir pris 4 points lors de ses deux derniers matchs de Ligue 1 Uber Eats. Il a fallu moins d’une minute de jeu pour que les Strasbourgeois montrent leurs intentions, avec une tête de Guilbert sur la barre. À la 9ème minute, c’est Nyamsi qui trouvera les montants de Caillard, remplaçant Oukidja parti à la CAN. Cependant, malgré 10 premières minutes animées, on ne peut pas dire que la rencontre ait été excitante durant le premier acte, se finissant sans grande surprise sur un score nul et vierge.
La seconde mi-temps sera un peu plus animée et c’est l’inévitable Ajorque, d’une superbe tête, qui viendra concrétiser la domination strasbourgeoise et tromper Caillard (0-1, 50ème). Strasbourg continuera de pousser pour se mettre à l’abri, tandis que Metz n’arrivera ni à sortir la tête de l’eau, ni à se donner un réel espoir de revenir au score (une seule frappe cadrée en seconde mi-temps pour les Grenats).
C’est finalement Caillard qui sera l’homme du match côté messin avec quatre gros arrêts, mais à force de subir, il finira par s’incliner à nouveau en toute fin de match. Aholou doublera en effet la marque, profitant d’une situation légèrement confuse (0-2, 90ème +1). Dixième défaite pour le FC Metz cette saison, qui va vraiment devoir montrer autre chose pour éviter la descente. Les Alsaciens, quant à eux, remontent provisoirement à la 8ème place et peuvent nourrir de jolis espoirs pour la suite de la saison.
On a aimé : Lens, au forceps
L’affiche faisait saliver sur le papier : elle a finalement été assez terne. Plus le match entre Lens et Rennes avançait et plus on sentait que l’équipe qui ouvrirait le score empocherait les trois points. Sous les trombes d’eau lensoises, ce sont les hôtes du soir qui se procurent les meilleures occasions, notamment par Fofana (8ème) et Kalimuendo par deux fois (11ème et 42ème). Rennes ne se procurera qu’une semi-occasion, par un centre-tir sur lequel Leca fut vigilant (33ème). Un 0-0 à la mi-temps qui n’aura finalement surpris aucun spectateur, si ce n’est celui arrivé à la pause.
Lors du second acte et plus précisément à l’heure de jeu, Laborde croit bien ouvrir le score pour les Bretons, mais son but est logiquement refusé en raison d’un hors-jeu (59ème). Les minutes filent, l’entrée de Doku fait mal aux nordistes, quelques frappes ici et là mais finalement, peu de situations croustillantes. Alors que l’on s’apprête gentiment à éteindre la TV en se disant qu’on ne retiendrait rien ou presque de ce match, Wesley Said, le supersub lensois, vient calmer tout le monde. L’ancien Rennais, sur une reprise consécutive à un centre de Clauss, crucifie Alemdar (qui ne peut que dévier le cuir) et les Bretons dans la dernière minute du temps réglementaire (1-0, 89ème). Plus rien ne sera à noter dans ce match.
Avec cette victoire, les Lensois se classent provisoirement à la 6ème place, franchissent la barre des 30 points et reviennent à un point de leur adversaire du soir. Le Stade rennais enchaîne quant à lui une troisième défaite en championnat, et voit d’une part Marseille et Nice lui mettre 5 points d’avance et sent d’autre part les souffles de ses poursuivants sur sa nuque (Montpellier, Lens, Monaco, Strasbourg, Nantes et Lille sont se tiennent en 3 points). L’hiver est rude dans l’Ouest.
On n’a pas aimé : L’ennui généralisé durant ce week-end de Ligue 1
Il n’est pas peu dire qu’on s’est ennuyé ferme durant cette journée. Ce n’est pas (que) le fait que notre chère Ligue 1 Uber Eats nous avait habitués à mieux en termes de buts, mais (également) par le manque de suspens et de folie dans les différentes rencontres. Hormis le match entre Brest et Nice (et encore), il n’y a eu pour le spectateur neutre pas grand-chose d’autre qu’un ennui certain.
Peu de folies durant la rencontre Bordeaux-OM, encore moins durant Lens-Rennes, sans même parler de Clermont-Reims et de Nantes-Monaco, conclus tous deux par des 0-0 sans saveur. Le match entre Metz et Strasbourg a, sans grande surprise, tourné à l’avantage des visiteurs et le sommet de cette journée, OL-PSG, a accouché d’un match ni foncièrement bon ni dramatiquement mauvais, qui ne restera en tout cas pas dans les annales du championnat. Le retour de la Ligue 1 soporifique en somme. On espère que c’était la digestion des fêtes de fin d’année et que le spectacle sera plus flamboyant le week-end prochain.
Le débat de la journée : Comment le PSG peut-il être premier de la Ligue 1 ?
Après un match nul obtenu non sans mal face à l’Olympique lyonnais (1-1, Paqueta 7ème, Kehrer 76ème), le Paris Saint-Germain voit son avance en tête du championnat légèrement se réduire. Légèrement, cela veut dire 11 points d’avance quand même. Ce match, le PSG n’a pas été loin de le perdre, avant de finalement presque regretter de ne pas l’avoir gagné (deux poteaux de Mbappé et une fin de match où il aurait pu plusieurs fois effectuer un véritable hold-up).
Encore une fois d’une pauvreté abyssale (surtout en première mi-temps), le fait que le PSG ait un tel matelas d’avance rend perplexe : comment est-ce possible que le PSG ait une une si large avance avec un tel jeu et de telles prestations ? Deux hommes sauvent (quasiment) constamment le club de la capitale, à savoir Mbappé (en manque de réussite ce dimanche) et Marquinhos (taille patron une nouvelle fois).
Le PSG a une bonne étoile en Ligue 1 mais à force de jouer avec le feu, pas sûr qu’une telle avance soit une assurance tout risques d’ici la fin du championnat, surtout si Pochettino continue à se satisfaire des prestations de ses hommes (on notera cela dit les bonnes entrées de Michut et de Simons). En revanche, ce qui est sûr, c’est qu’au vu des prestations actuelles, le Real Madrid doit se frotter les mains en attendant la mi-février.
L’image de la journée : Marseille, 44 ans après
La fin d’une malédiction, rien de moins. Ce vendredi, en ouverture de la journée, Marseille s’est imposé à Bordeaux en Ligue 1, une première depuis la saison 1977-1978. Une première depuis 44 ans donc, mais également une première depuis 37 affrontements et une première depuis 16 169 jours. Certes, les conditions n’étaient pas franchement réunies pour les Bordelais, qui jouaient à huis clos et avec un effectif décimé par la Covid-19.
Toutefois, les problèmes bordelais ne sont pas les problèmes olympiens et Ünder ne s’est pas fait prier pour inscrire le seul but de cette (triste) opposition, suite à une relance aux fraises de Costil (0-1, 37ème). Marseille sera proche à plusieurs reprises de doubler la marque en seconde mi-temps, mais le score n’évoluera plus. Bordeaux voit donc son incroyable série prendre fin et les Marseillais peuvent enfin fêter un succès en Gironde. Il n’y a qu’à voir les images de liesse au retour des Marseillais pour se convaincre de toute cette frustration libérée, frustration qui appartient désormais au passé.
Dinguerie, incroyable, merci pour tout 🙏💙 #TeamOM pic.twitter.com/7QSeyOszvF
— Lurlu 🕯 (@LucasAyew) January 8, 2022
Le but de la journée : Amine Gouiri (OGC Nice)
L’avantage des journées peu prolifiques en buts (seulement 9 lors de cette 20ème journée), c’est que le choix du but de la semaine est beaucoup plus facile. Aussi, difficile de passer à côté du troisième but niçois face au Stade brestois 29, signé Amine Gouiri.
Sur à une ultime tentative brestoise, le ballon est contré par Delort, puis récupéré de la tête par Gouiri, qui passe à Delort. L’homme à la larme tatouée dégage en cloche a direction de Claude-Maurice, qui transmet à Gouiri. Ce dernier récupère le ballon quelques mètres avant le rond central et remonte tout le terrain, s’excentrant légèrement. L’international Espoirs français ne tombe pas dans le piège du défenseur brestois Duverne, puis se débarrasse de lui en repiquant à l’intérieur avant d’envoyer une sacoche du droit. Bizot est trop court pour effleurer la sphère, qui termine en pleine lucarne et franchit la ligne après avoir percuté le poteau. On a déjà vu moins beau pour clôturer une victoire.
Le point Bâton de Bourbotte : Statu Quo
Qu’est-ce que le Bâton de Bourbotte ? Il s’agit d’un trophée virtuel qui se transmet entre les équipes de Ligue 1 depuis 1946. Pour le récupérer, il faut battre son détenteur. En cas de défaite ou de match nul, le Bâton reste dans la main de son détenteur (plus d’informations sur le compte Twitter @BatonBourbotte).
Étant donné que Montpellier a vu son match reporté, il conserve donc de facto le Bâton. Ce n’est donc pas Troyes, l’adversaire qu’aurait dû affronter Montpellier lors de cette 20ème journée, mais Strasbourg, prochain adversaire du MHSC, qui aura l’occasion de s’emparer du Bâton lors de la 21ème journée. Saleté de Covid-19.
Les résultats (provisoires) de la 20ème journée :