Avant de céder sa place pour les dix prochains jours à la trêve internationale et à la Ligue des Nations entre autres, la Ligue 1 Uber Eats nous a encore offert un grand spectacle.
Vous n’avez pas pu suivre la 9ème journée de Ligue 1 Uber Eats ? Pas de souci, BeFoot est là pour vous faire le résumé de la journée mais, attention, qu’on ne vous y reprenne plus !
Le top de la journée : Le Stade Rennais FC
Qui d’autre que les Bretons pour le top de la journée ? Tombeur du Paris Saint-Germain pour ce qui est leur première contre-performance en championnat (même si cela pendait au nez des Parisiens depuis quelques journées), les Rouges et Noirs ont fait fort, très fort.
Alors, que l’on soit bien clair : ce n’est pas parce qu’ils ont fait tomber le PSG qu’ils sont l’équipe de la journée. Cela serait faire trop d’honneur au club de la capitale. Leur présence ici repose sur le fait qu’ils ont parfaitement su maitriser le PSG, qui n’a jamais su réellement inquiéter les spectateurs du Roazhon Park.
Les deux buts ont été marqués en… 18 secondes de jeu effectif. Laborde trompa d’abord Donnarumma à la toute fin du premier acte, avant que l’arbitre ne siffle la mi-temps sans que l’engagement n’ait été fait. Au retour des vestiaires, engagement rennais et Tait, quelques secondes plus tard, doubla la mise, sans que les Parisiens ne mettent le pied sur le ballon entre ces deux buts.
Deux buts aux deux pires moments d’un match, deux buts qui font trois points. Messi a certes touché la barre en première mi-temps sur coup-franc, Mbappé s’est vu refuser la réduction du score en raison d’une position de hors-jeu, mais les Parisiens ont été trop faibles pour espérer quoi que ce soit. 13 tirs pour les Rouges et Bleus, aucun cadré, malgré la présence de l’équipe type.
Les Rennais ont retourné comme une crêpe les parisiens et confirment leur statut de bête noire du club de la capitale (5ème victoire pour les Bretons face au PSG depuis l’arrivée de QSI; personne ne fait mieux). Performance d’autant plus honorable que le PSG avait joué mardi en Ligue des Champions et que Rennes avait joué jeudi soir en Conférence Ligue. Au classement, le PSG conserve la tête tandis que Rennes, avec cette victoire 2-0, gagne deux places et est désormais 11ème.
Le flop de la journée : L’Olympique de Marseille
En terres lilloises, les Marseillais ont affiché un visage bien plus terne que ce à quoi ils nous avaient habitués ces dernières journées. Emoussés physiquement, trop justes, trop approximatifs et face à un LOSC qui commence tout doucement à retrouver un certain rythme de croisière en Ligue 1 (victoires contre Reims et Strasbourg dans les deux matchs précédent cet affrontement), ils n’ont jamais semblés en mesure de faire douter leur adversaire du soir.
Si le match a néanmoins été disputé, c’est plus Lille qui a maintenu l’OM en vie durant le match, les Dogues n’ayant pas été des plus réalistes et ne confirmant leur victoire 2-0 qu’en toute fin de match grâce à un doublé de Jonathan David (buts inscrits à la 28ème et 94ème minute).
La débauche d’énergie demandée sans cesse par Sampaoli à ses joueurs commence à montrer ses limites. C’est en effet le quatrième match sans victoire toutes compétitions confondues pour les joueurs de la Canebière, la troisième en Ligue 1. Attention à ce que les promesses du début de saison ne soient pas qu’un mirage et qu’on n’assiste pas à un Bielsa bis. Marseille marque donc le pas au classement, se retrouvant désormais à la cinquième place, alors que son adversaire du soir remonte quant à lui à 8ème place. Bienvenue chez les Ch’tis.
La polémique de la journée : Lucas Paqueta est-il véritablement humain ?
Chez BeFoot, nous sommes attachés à certaines valeurs : le dépassement de soi, le travail, la performance, le jeu, mais encore plus à l’honnêteté et la confiance. C’est pour ça qu’il faut parler du cas de Lucas Paqueta et que nous exigeons des tests pour vérifier que le Brésilien est bel et bien un être humain et non un robot créé par le club de Jean-Michel Aulas.
La question mérite en effet d’être posée : Lucas Paqueta est trop fort pour la Ligue 1. C’est bien simple : qu’il joue numéro 10, numéro 8, ailier, ou comme contre Saint-Étienne, numéro 9, il montre match après match qu’il se sent parfaitement à l’aise dans chaque rôle, n’en finissant plus de nous régaler.
Cela ne nous choquerait pas qu’il s’avère qu’il soit génétiquement modifié et on se demande pourquoi Peter Bosz, au moment de l’exclusion de Lopes, ne l’a pas envoyé dans les cages lyonnaises. Non seulement il aurait arrêté le pénalty concédé dans les ultimes secondes, mais il aurait également marqué un second but lyonnais sur le dégagement, évitant ainsi le partage des points chez le rival (1-1). Trop c’est trop. Monsieur Paqueta, veuillez laisser un peu de lumière aux autres joueurs de notre championnat. Merci pour eux.
On a aimé : La confirmation lensoise
Lens n’en finit plus d’impressionner. Après avoir fait tomber Marseille dimanche dernier au terme d’un match fou, les Lensois ont à nouveau récupéré les trois points, face à une équipe rémoise qui a fait pale figure et réduite à 10 juste avant la mi-temps. Toutefois, cela ne saurait minimiser la performance des Sang et Or : 61% de possession, 13 tirs (7 cadrés) et un score qui aurait pu être bien plus lourd.
À noter également les premiers buts cette saison de Kalimuendo, l’attaquant à nouveau prêté par le Paris Saint-Germain, qui signe au passage son premier doublé dans l’élite du football français. Renforçant avec ce succès sa place de dauphin du PSG, Lens semble avoir réponse à tout et n’ont chuté qu’une seule fois cette saison (face à Strasbourg) et la belle histoire pourrait bien se prolonger encore quelques temps. Bienvenue chez les Ch’tis, la suite.
On n’a pas aimé : Bordeaux, une nouvelle fois apathique
Alors que les Girondins de Bordeaux semblaient avoir retrouvé quelques couleurs ces derniers temps (trois matchs sans défaites), ces derniers sont retombés dans leurs travers face à l’AS Monaco, s’inclinant en Principauté sur le score net et sans bavure de 3 buts à 0. Il n’y a pas grand chose à retenir de la prestation des joueurs de Vladimir Petkovic ce dimanche après-midi, si ce n’est que beaucoup de choses sont à revoir.
Au vu des derniers matchs, il était possible de s’attendre à ce que le club au scapulaire ramène au moins un point du Rocher, mais Tchouaméni, Golovin et Ben Yedder (sur un pénalty obtenu par Diop) en ont décidé autrement. Monaco a en effet été ultra réaliste sur ses quatre frappes cadrées, alors que Bordeaux, une nouvelle fois, a encore déjoué tous les pronostics en sa faveur. Quand on cadre qu’une seule frappe dans un match, difficile d’espérer quoi que ce soit. Les Girondins restent englués à une triste 16ème place et ne doivent cette position qu’aux mauvais résultats des clubs classés en dessous mais, à un moment, il va falloir arrêter de compter sur les autres pour assurer son maintien.
Le but de la journée : Florent Mollet (Montpellier Hérault Sporting Club)
Le MHSC n’aura pas su l’emporter face à Strasbourg. Toutefois, lot de consolation, la palme du plus beau but de la journée revient à Florent Mollet. Tout de rose vêtu, la frappe du milieu héraultais en aura fait voir de toutes les couleurs au pauvre Matz Sels. Sur une sublime ouverture de Téji Savanier vers Valère Germain, l’ancien marseillais remise en retrait de la tête vers Mollet, totalement oublié à l’entrée de la surface. Le numéro 25 montpelliérain décoche alors un véritable missile du gauche en demi-volée, qui vient se loger sous la barre strasbourgeoise. Plat du pied, sécurité ; demi-volée, efficacité.
L’image de la journée : l’unité du groupe angevin
Alors oui, on sait, Bernard Tapie est décédé ce dimanche. Toutefois, l’annonce de cette mauvaise nouvelle a été trop proche du match des Marseillais, qui ne jouaient pas à l’Orange Vélodrome. Il ne fait cependant nul doute qu’un immense hommage sera rendu à l’ancien président phocéen le 17 octobre, date de la réception de Lorient, hommage qui figurera sans nul doute parmi les images à retenir de cette prochaine journée.
En dépit de cela, une très belle image s’est produite au stade Raymond-Kopa, à l’occasion de la rencontre spectaculaire entre Angers SCO et le le FC Metz. Menant par deux fois, les Grenats ont finalement cédé dans les arrêts de jeu sur une reprise de Bahoken.
Paul Bernardoni, le gardien du SCO, avait offert le second but messin sur un plateau à Farid Boulaya en se trouant complètement sur une anodine passe en retrait. Erreur finalement sans conséquence comptable, mais qui aurait pu faire très mal au SCO, qui était alors mené 2-1 sur sa pelouse à l’heure de jeu.
La scène vue des tribunes #SCOFCM https://t.co/RucgELVsFx pic.twitter.com/62RN63fcT6
— Antoine Raguin (@AntoineRaguin) October 3, 2021
À la fin du match et après la victoire arrachée (3-2), Thomas Mangani, milieu historique du SCO, a alors exhorté ses partenaires à aller célébrer ce résultat avec Bernardoni, montrant une nouvelle fois l’esprit de groupe du club du Maine-et-Loire. C’est d’ailleurs ce dernier qui a effectué le traditionnel clapping angevin devant les supporters. Une nouvelle victoire, une très belle image et une quatrième place au classement : pas de doute, la dalle angevine est de retour.
Le point Bâton de Bourbotte :
Qu’est ce que le Bâton de Bourbotte ? Il s’agit d’un trophée virtuel qui se transmet entre les équipes de Ligue 1 depuis 1946. Pour le récupérer, il faut battre son détenteur. En cas de défaite ou de match nul, le Bâton reste dans la main de son détenteur (plus d’informations sur le compte Twitter @BatonBourbotte).
Suite à sa victoire contre le Stade de Reims, le RC Lens conserve le Bâton de Bourbotte en sa possession. C’est désormais Montpellier qui aura l’occasion de mettre la main dessus, à condition bien sûr qu’ils battent le club lensois lors de la prochaine journée !