C’est une information que Le Parisien a révélé le 27 avril, la Ligue de Football Professionnelle souhaiterait en effet faire passer la Ligue 1 Uber Eats de 20 clubs à 18, c’est désormais chose faite !
Effectivement, d’après les informations de RMC Sport, lors du conseil d’administration de la LFP qui s’est tenu ce jeudi 3 juin, ce changement a reçu 97,28 % des votes. Seul le FC Metz a voté contre ce changement de format. Cette réforme est attendue pour la saison 2023-2024. La Ligue 2 restera dans un format à 20 clubs.
Il y aura donc 4 descentes en Ligue 2 à l’issue de la saison 2022-23 pour 2 montées.
Pour info, le championnat de France autrefois appelé « Division 1 » comprenait déjà 18 formations entre 1997 et 2002.
Pourquoi cette réforme suscite autant d’intérêts parmi les dirigeants du foot français ?
Il se pourrait que cette réforme soit appuyée discrètement par l’UEFA, qui lancera elle aussi son nouveau format de sa Ligue des Champions, pour 2024, au plus tard. Et le nouveau format assez inédit de la compétition réclamerait effectivement un changement du nombre d’équipes en L1, probablement pour en alléger le calendrier. Voici peut-être une des premières raisons de cette réforme.
Mais ce n’est pas tout. L’inquiétude des présidents de clubs de Ligue 1 est grande. Suite à la mésaventure des droits TV avec Mediapro, et la difficulté de retrouver un diffuseur pour l’intégralité de la Ligue 1 avec le désintérêt de Canal + et de Maxime Saada de diffuser l’intégralité des matchs de la Ligue 1 (ndlr : Canal + ne souhaite diffuser uniquement que les meilleures affiches), la Ligue se retrouve dans l’obligation de trouver des solutions, et une réduction importante des matchs en Ligue 1 pourrait en être une.
De plus, le partage des droits TV ne se ferait plus en 20, mais seulement en 18. Une augmentation donc des revenus liés aux droits TV pour les clubs de Ligue 1. Voilà l’une des raisons principales des 97,28% des votes en faveur de ce nouveau format.
Par ailleurs, la LFP a contacté la plateforme de streaming DAZN mais cette dernière se montre méfiante suite à la catastrophe Mediapro.

Vincent Labrune, président de la LFP le reconnaît, et est d’accord avec cette réforme.
« De toute façon, même si on dit que c’est pour l’intérêt du foot, on mentira tous, poursuit le président. La réalité, c’est que le gâteau des droits télé étant en train de fondre, il faut absolument réduire le nombre de bénéficiaires. C’est humain, non ? »
– propos recueillis par Le Parisien. –
Il est loin d’être le seul pour qui cela suscite énormément d’intérêt. Jean-Michel Aulas, président de l’Olympique Lyonnais déclarait au micro de RMC en février dernier :
« Je suis favorable évidemment à dégager plus de place pour un certain nombre de compétitions européennes, et donc faire en sorte qu’il y ait plus de possibilités avec moins de clubs. »
Pablo Longoria, président de l’Olympique de Marseille, se dit lui aussi favorable à une réduction des équipes en L1 en appuyant notamment sur le fait qu’il faille « respecter les acteurs » du football :
« Je crois que l’avenir passe par la réduction du nombre d’équipes dans les championnats. Ça les rendra plus attractifs. Une Ligue 1 à 18, ça peut être plutôt intéressant pour réduire le nombre de matches et chercher à améliorer la compétitivité […] Il faut penser au futur du foot. On joue beaucoup de matchs et les joueurs sont les acteurs les plus importants. Vous avez vu la demi-finale de Ligue des Champions hier (ndlr : Real Madrid 1-1 Chelsea), vous avez vu les derniers matchs dans les championnats. Les joueurs sont en difficulté. On a eu cette saison des périodes avec trois matches internationaux en une semaine, les autres championnats avaient joué jusqu’au mois d’août. Il faut respecter les acteurs. »
– déclaration lors d’une conférence de presse organisée au Stade Vélodrome. –
Ce projet de réforme de notre bonne vielle Ligue 1 est donc bien validé par le conseil d’administration, nul doute qu’elle fera encore parler d’elle dans les semaines à venir. Pour rester informé de toutes les actualités autour de ce projet de réforme, vous pouvez nous suivre sur notre compte Twitter.